Textes inspirants
- Textes de sages
- Mes textes
Lors de votre prochaine visite, de nouveaux textes auront peut-être été ajoutés sur cette page.
Dans la Réalité, il n’y a ni pensée ni état, même le mot silence ne peut la décrire.
LE CYCLE DE L’ETRE
Le cycle de l’être comporte quatre stades. Au premier stade, la Conscience est dans l’objet, elle est immergée et perdue dans les choses et ne s’en distingue pas. L’homme est alors sa colère, sa peur, son intelligence ; il est ce qu’il voit, ce qu’il sent.
Au deuxième stade, le sujet se détache de l’objet et la “Conscience-Témoin” apparaît. L’homme dit alors : “Je ne suis pas mon corps, je ne suis pas ma colère, mais je suis le “Connaisseur” de ces choses.”
Au troisième stade apparaît la Conscience du “Témoin sans objet”. On ne peut donc plus l’appeler témoin mais “Conscience pure unitive”.
Au quatrième stade, la Conscience pure unitive se réalise comme “Conscience divine” créatrice de son objet, et le Réel n’est plus alors qu’Unité “sat-cit-ananda”.
De ce fait, nous sommes établis dans une stabilité qui ne peut plus être affectée par le mouvement du monde, des choses ou des êtres.
Ceux-ci continuent à exister, mais ils prennent leur véritable signification. On fait les choses parce qu’elles doivent êtres faites et l’on s’adapte à toutes les circonstances qui se présentent.
Alors seulement se réalise ce dont la plupart des psychologues doutent la transformation de l’organisme psycho-physiologique par l’établissement dans la stabilité de l’arrière-plan.
On comprend alors l’immense perte de temps que représentent les purifications et les disciplines.
Extrait de “L’ultime Réalité”
de Jean Klein
CE QUI EST PERMANENT NE PEUT PAS ETRE ATTEINT
Consciemment, reconnaissez où vous êtes toujours. La reconnaissance n’est pas d’atteindre un nouvel état, bien que la reconnaissance donne naissance à des états exquis, sublimes.
Il y a des traditions qui enseignent comment atteindre des états grandioses, puissants, yogiques. Ce que je pointe est « qui sommes-nous toujours? »
Tout ce que nous atteignons n’était pas là avant que nous l’atteignons. Ce qui est permanent ne peut pas être atteint et ne peut pas être perdu.
Vous savez qu’on ne peut pas faire confiance aux apparences. Les ombres ne sont pas fiables. Les images non plus. Ce que vous avez supposé être solide et réel ne peut pas être fiablement déclaré solide et réel. Tout ce qui va et vient, change ou disparaît, ultimement ne peut être déclaré fiable, sauf pour aller et venir, changer ou disparaître.
Si vous cherchez ce qui est absolu, ce qui est permanent, alors vous devez arrêter de regarder ce qui est relatif et impermanent. Stopper cette recherche révèle le Soi comme non-lieu en particulier et personne en particulier.
Si vous écoutez juste ces mots, il se peut que vous vous appropriez quelque chose de particulier. S’il vous arrive de remarquer que la substance de ces mots, et les mots eux-mêmes vont et viennent, alors vous saurez que les mots eux-mêmes ne sont pas dignes de foi. Ce en quoi les mots s’élèvent, quoi qu’il en soit, ce vers quoi ils pointent, ce en quoi ils existent, et en quoi ils retournent est la permanence, elle-même- vraie, présence éternelle-, ici maintenant, et toujours.
Gangaji
QUAND VOUS
DEVIENDREZ ROI
Papaji, où irez-vous après avoir quitté votre corps ? Reviendrez-vous sur la planète Terre ?
Pour revenir, je dois d’abord être parti, et si je suis parti je dois revenir. Donc, en vérité : je ne viens pas et je ne pars pas. Et c’est la vérité, voyez-vous. Qui part ? Qui vient ? Vous parlez du corps, pas de votre propre Soi. Le Soi ne vient pas et ne part pas. Pourquoi irait-Il quelque part ? Que ferait-Il en allant d’ici à un autre endroit ? Il n’est pas un homme d’affaires. Tout est inclus dans le Soi. Pourquoi devriez-vous partir ?
Un roi n‘aspire pas à « acheter telle maison, tel appartement, ou tel édifice ». Pourquoi cela ? Parce que le royaume entier lui appartient. Le roi ne désire pas acquérir la moindre propriété, toutes les propriétés lui appartiennent. Donc, quand vous deviendrez roi, vous ne désirerez pas aller où que ce soit, un simple claquement de doigt et tout se réalise.
H.W.L. Poonja
DEMEURE EN TANT QUE
“CELA” MÊME
La Ribhu Gîtâ est un texte mystique indien. Ramana Maharshi a contribué à le faire connaître en Occident en le citant souvent comme référence. Il avait été surpris de découvrir dans ce chant la description exacte de sa Réalisation.
RIBHU :
2. Cela qui est la Réalité suprême [Brahman], le Soi de tout, de la nature de l’existence-conscience-félicité, le Soi de toute chose, le Soi suprême – demeure constamment en tant que Cela même.
3. “Tout ceci” est de la nature du Soi, qui ne connaît ni commencement ni fin et que rien ne surpasse. Cela qui n’est pas plus l’action que l’inaction – demeure constamment en tant que Cela même.
4. Cela où ne se trouve aucune peur liée à la dualité ; Cela où s’éveille la non-dualité, où ne règne pas plus la quiétude que l’inquiétude – demeure constamment en tant que Cela même.
5. Cela où il n’est rien qui participe de la volition [sankalpa], où la méprise est absente et où, semblablement, la pensée est inexistante – demeure constamment en tant que Cela même.
6. Cela où ne se trouve rien en la Réalité, où toute conviction [bhava] est illusion, et où rien du monde n’existe – demeure constamment en tant que Cela même.
7. Cela qui ignore l’existence ou la non-existence, ainsi que les illusions dues aux méprises mentales, et où le mot même de “méprise” est inconnu – demeure constamment en tant que Cela même.
8. Cela où n’est aucun plaisir, où n’est aucune idée que je suis le corps, et où il a été renoncé à tout sankalpa – demeure constamment en tant que Cela même.
12. Cela qui n’abrite aucun sage ni aucune sagesse, aucune chose d’un côté et son contraire de l’autre, et aucun défaut ou non-défaut – demeure constamment en tant que Cela même.
Ce texte, et de nombreux autres, sont magnifiquement lus sur la chaine YouTube “le Vieux Sage”.
ÉPITRE SUR
L’UNICITÉ ABSOLUE
Gloire à Allah, avant l’Unité duquel il n’y a pas d’antérieur, si ce n’est Lui qui est ce Premier ; après la Singularité duquel il n’y a aucun après, si ce n’est Lui qui est ce Suivant. À propos de Lui, il n’y a ni avant, ni après, ni haut, ni bas, ni près, ni loin, ni comment, ni quoi, ni où, ni état, ni succession d’instants, ni temps, ni espace, ni être : “Il est tel qu’Il était”. — “Il est l’Unique, le Dompteur” sans les conditions ordinaires de l’Unité. Il est le Singulier sans singularité. Il n’est pas composé de nom et de nommé, car le nom est Lui et le nommé est encore Lui. Il n’y a pas de nom sauf Lui. Il n’y a pas de nommé en dehors de Lui. C’est pourquoi il est dit qu’Il est le nom et le nommé. Il est le Premier sans antériorité. Il est le Dernier sans les conditions ordinaires de la finalité, c’est-à-dire sans finalité absolue. Il est l’Évident sans extériorité. Il est l’Occulte sans intériorité…
Il ne se trouve pas dans quelque chose et aucune chose ne se trouve dans Lui par une entrée ou une sortie quelconque. Il faut le connaître de cette façon, non par la science, l’intelligence, l’imagination, la sagacité, les sens, la vision extérieure, la vision intérieure, la compréhension ou le raisonnement. Personne ne peut Le voir, sauf Lui-même. Personne ne Le saisit, sauf Lui-même. Personne ne Le connaît, sauf Lui-même. Il Se voit par Lui-même. Il Se connaît par Lui-même. Autre-que-Lui ne peut Le voir. Autre-que-Lui ne peut Le saisir. Son impénétrable voile est Sa propre Unicité. Autre-que-Lui ne Le dissimule pas. Son voile est Son existence même. Il est voilé par son Unicité d’une façon inexplicable. Autre-que-Lui ne Le voit pas : aucun prophète envoyé, aucun saint parfait ou ange approché. Son prophète est Lui-même. Son messager (apôtre) est Lui. Sa missive (apostolat) est Lui. Sa Parole est Lui. Il a mandé Son ipséité par Lui-même de Lui-même vers Lui-même, sans aucun intermédiaire ou causalité extérieure que Lui-même. Il n’y a aucune disparité de temps, d’espace ou de nature entre Celui qui envoie, entre le Message, et le Destinataire de cette missive. Son existence est celle des Lettres de la prophétie, pas d’autre. Autre-que-Lui n’a pas d’existence ou de nominalité, et ne peut donc s’anéantir, n’ayant jamais existé. C’est pourquoi le Prophète a dit : “Celui qui connaît son âme, c’est-à-dire soi-même, connaît son Seigneur.” Il dit encore : “J’ai connu mon Seigneur par mon Seigneur”. Le Prophète d’Allah a voulu faire comprendre par ces mots que tu n’es pas toi, mais Lui ; Lui et non toi ; qu’Il ne sort pas de toi et tu ne sors pas de Lui. Je ne veux pas dire que tu es ou que tu possèdes telle ou telle qualité. Je veux dire que tu n’existes absolument pas, et que tu n’existeras jamais ni par toi-même ni par Lui, dans Lui ou avec Lui. Tu ne peux cesser d’être, car tu n’es pas. Tu es Lui et Lui est toi, sans aucune dépendance ou causalité. Si tu reconnais à ton existence cette qualité, c’est-à-dire le néant, alors tu connais Allah, autrement non.
Awhad al-din Balyani
Traduction de 1911 par Abdul-Hâdi
Les mots du silence
Tout nous enseigne
Tout nous enseigne, mais nous ne l’écoutons pas.
Les événements nous enseignent, mais nous leur résistons.
Les animaux et les plantes nous enseignent, mais nous les abattons.
Les émotions nous enseignent, mais nous les refoulons.
Sept arbres soutinrent la Réalisation du Bouddha.
Dattatreya (un sage de l’Inde ancienne) eut vingt-quatre maîtres, dont quatre seulement étaient humains.
Jacques Lusseyran trouva la joie dans un camp de concentration…
Tout nous enseigne, mais comment l’entendre ?
S’arrêter de courir.
S’ouvrir à ce qui vient.
S’abandonner à ce qui est.
Se rendre à la Grâce.
Voir l’autre comme soi-même.
Vivre sans croyances.
Accueillir sans savoir.
Se donner à sa guidance intérieure.
On demanda à l’amour
Éveil à la Liberté
Par le frémissement des jours
Par la lucidité des nuits
Au-delà de tous les temps
Je vis mon essence
Par chaque instant révélé
Par le silence sous les sons
Au-delà des regards égarés
Je vis mon essence
Par la connaissance et l’oubli
Par l’abandon des traces anciennes
Au-delà des noms appris
Je vis mon essence
Par les leçons de la douleur
Par le détachement des sens
Au-delà de l’ancrage au corps
Je vis mon essence
Par le sentier du cœur
Par l’arrêt de la recherche
Au-delà des jeux du monde
Je vis mon essence
Et par le pouvoir d’un non
Je dissipe l’illusion
Je ne suis jamais né
Je reconnais mon essence
Liberté
L’oiseau, la cage et le ciel
L’oiseau tourne en rond dans sa cage depuis si longtemps qu’il en a oublié l’origine.
De tour en tour, il reproduit sans fin le cercle de sa servitude.
Et les graines de désir, qui forment sa pitance, ne l’apaisent jamais.
A travers les barreaux, le vaste espace l’appelle.
Mais il ne sait comment les franchir.
Pourtant, à un endroit les barreaux sont ouverts.
L’a-t-il vu ? Il n’en est pas sûr. Il doute et n’ose-y croire.
Il poursuit sa course dans sa prison.
Pourtant, les barreaux sont illusoires.
Le ressent-il ? Bien sûr, il en a l’intuition, mais il ne lui donne pas sa confiance.
Il reprend son errance, enfermé dans sa peur.
Pourtant, l’oiseau lui-même, est imaginaire.
Le sait-il ? Évidemment, son cœur se reconnaît dans l’espace.
De toujours, l’oiseau, la cage et le ciel, n’ont formé qu’Un seul…
Il n’est que Cela
Qui ne se connaît pas de nom
Qui ne se rencontre jamais
Qui ne sait d’autre
Il n’est que Cela
Dans le diamant de sa Présence
Dans la complétude de son vide
Dans l’infini de sa pureté
Il n’est que Cela
Mystère intraduisible
Pouvoir absolu
Simplicité totale
Il n’est que Cela
En son immobilité première
En son silence atemporel
En son absence d’histoires
Il n’est que Cela
D’autres textes de Maîtres
Vous y accédez en cliquant sur le titre.

Ma nature est Béatitude - l’Avadhûta gîtâ
Il n'y a ni la serviture ni la libération - l’Ashtavakra
La Conscience - extrait du Tantraloka d'Abhinavagupta
Si l'œil ne dort pas - Sin Sin Ming par Sengcan
L’inscription sur l’esprit - attribué à Nieou-t’eou
Du détachement - Maître Eckhart
De la pauvreté - Maître Eckhart et De l’absence - Nisargadatta Maharaj
Une conversation sur l'art - Jean Klein
Lâcher l'affaire - Mooji
La pratique spirituelle - Atmananda Udasin
Dans la perspective de l’Advaita le mot « pratique » est ambigu, parce qu’elle implique un pratiquant et quelque chose à pratiquer pour arriver quelque part…
Si votre pratique ne fait que renforcer le pratiquant, qui va évoluer et se rapprocher de plus en plus de cette Réalité dite Transcendantale, alors elle va certainement créer plus de distance. Parce qu’une pratique peut certainement renforcer les croyances sur l’état d’éveil comme une sorte de lieu de félicité infinie, et aussi renforcer toutes les idées sur vous-même en tant que celui/celle qui va s’éveiller. Voilà donc, je dirais, le grand danger de toute pratique.
Si vous y allez seul, je pense que vous pouvez tomber dans ce piège. Donc une pratique spirituelle doit être supervisée par un ancien, un guide, un enseignant quelqu’un qui connaît le danger de la pratique, de telle sorte que la pratique, au lieu de renforcer le pratiquant, met fin au pratiquant…
Je ne dis pas qu’il ne faut pas une sorte de pratique. Mais s’il y en a une, elle évoluera naturellement. Ce n’est pas une pratique qu’on s’impose à soi-même, c’est une pratique sans intention. C’est quelque chose qui vient avec la vie, qui fait partie de son déploiement. Ainsi, lorsque la pratique est une réponse spontanée à ce qui se déploie en vous, alors vous ne pouvez pas dire qu’il y a un auteur.
Atmananda Udasin
Etre rien, c'est être tout - Nisargadatta Maharaj
“En raison de l’ignorance, les gens s’identifient à leur corps. Cette identité prendra fin au moment de l’incinération ou de l’enterrement. Ce que vous êtes en réalité, tel que je vous l’indique, ne sera pas détruit. Il se sépare du corps du défunt. Ce qui quitte le corps, c’est la forme de Dieu. La connaissance croit à la mort en raison de l’ignorance. Si la mort était une réalité, même dans un seul cas, tous les êtres vivants seraient morts. Un corps est vivant grâce à la conscience. A cause de la séparation avec la conscience, on pourrait dire que le corps est mort. Comme vous êtes la conscience et pas le corps, vous n’avez pas de mort.”
“Il n’y a pas de Dieu différent du dévot, et aucun fidèle différent de Dieu. Ce dévot est la conscience, ou le Dieu ancien. Vous n’êtes pas conscient de cela en raison de votre identité du corps et de la certitude de la mort. L’univers entier est composé de cette conscience unique, en raison de quoi vous savez que vous existez. Être régulièrement en méditation et pendant de longues durées, c’est la marque d’un véritable enfant du Guru. À tout moment , en cas de difficulté, chantez : “Guru, Guru”. Celui qui est sans peur en toute situation n’a pas de mort du tout.”
NISARGADATTA MAHARAJ