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J’ai délaissé la barre du bateau

Cela m’a permis de carguer les voiles

Il file ainsi bien mieux sous les étoiles

Laissant dans sa course un rêve

dans l’eau

Je souhaite partager avec vous sur des aspects découlant de la réalisation du Soi et sur tout ce qui peut nous aider à reconnaître notre nature fondamentale : la profondeur et l’évidence de la Présence, la beauté d’une existence désencombrée, le silence à la source de toutes expressions et d’autres aspects qui surgiront.

Il pourrait y avoir quelques histoires, mais dans la mesure où elles éclairent la limpidité d’une vie sans histoires… De même, il pourrait être parlé de Jean-Philippe, dans la mesure où cela éclaire le grand jeu de la Conscience.

J’ouvre la porte de la beauté
Sur l’intimité la plus totale
Avec Soi-même

Quand la permanence du Soi s’est imposée “ici”, j’ai eu la tentation de mettre en mots cet indicible, puisque j’avais une longue pratique d’écriture. Pendant quelques semaines j’ai tenu un “maintenal”, essayant de traduire ce qui se passait.

Je me tiens là où les mots s’arrêtent
là où les concepts meurent,
là où les croyances disparaissent.
Je me situe là où l’espace et le temps sont abolis.
Le silence a tué les mondes.
Je demeure serein en l’absence de Dieu.
Seul en cette plénitude.
Je suis là où il n’y a plus de Je,
là où l’éveil n’a plus de sens,
là où être et non-être s’avèrent équivalents.
A qui le dire autre qu’à Moi-même.

Puis, j’ai fini par abandonner, constatant que j’avais échoué et que le mot n’était pas un outil adéquat !

Il n’est plus que Cela
L’Un sans un
La mort de tous concepts
Les mots ne sauraient le dire
Ils échouent à leur naissance
Il faudrait plus qu’une langue
Une science sans discrimination
Un art sans distinction
Une pensée sans fondation
Impossibilité Ultime

La vie coule d’évidence, sans justifications, sans explications, sans commentaires. Elle suit son propre sens, rien à n’y ajouter. Sa transparence naturelle est souvent teintée de ces couleurs fondamentales : paix, joie et amour.

On demanda à l’Amour si elle avait un contraire.
– Je n’en connais pas, répondit-elle. S’il m’existait un contraire, je ne serais plus l’Amour.
On lui présenta la haine, l’indifférence et quelques autres.
Elle les regarda, vit la souffrance et la peur au travers d’elle, et qu’au cœur elle était toujours là.
 
On demanda à l’Amour pourquoi elle était autant absente de ce monde.
-Je ne connais d’endroits où je serais absente, répondit-elle.
S’il existait un lieu où je ne suis, je ne serais plus l’Amour.
On lui présenta Auschwitz, Deir ez-Zor et quelques autres.
Elle les regarda, vit la folie et la croyance, et qu’au cœur elle était toujours là.
 
On demanda à l’Amour pourquoi tant de sages semblaient vivre sans elle.
– Je ne connais de sages qui seraient coupés de moi, répondit-elle.
S’il existait une sagesse sans amour, je ne serais plus l’Amour.
On lui présenta des philosophes, des éveillés et bien d’autres.
Elle regarda en eux, vit des doctrines et des concepts,
et qu’en leur cœur elle était toujours là.
 
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